Congrès de Dijon

Intervention sur le rapport d'activité du Sgen-CFDT par notre militante Sylvia

Bonjour à tou.te.s,

Avant de débuter mon intervention, je tiens à remercier le Sgen-CFDT Bourgogne pour l’organisation HORS NORMES de ce congrès.

Bien mal m’a pris de vouloir intervenir sur ce rapport d’activité. En effet, il a donc fallu prendre connaissance des 117 pages de ce rapport. Ce ne fut pas une mince affaire, heureusement, il y avait des images et des graphiques ; puis, il a fallu rédiger !  Et oui, je suis PLP !

Mais trêve de plaisanterie, si ce rapport est aussi conséquent c’est parce qu’il reflète la quantité et la qualité de travail réalisée au cours de ces 5 années de mandat par notre fédération.

Cinq années qui ne furent pas de tout repos ! En parallèle des orientations prises lors du congrès d’Aix-les-Bains, le Sgen-CFDT a dû faire face à de nombreuses réformes comme celle des retraites, des lycées, la mise en place du PPCR Etc., Et comme l’affirme la fédération dans son introduction, ces réformes « ont été imposées sans réelle co-construction […]. Et ont mis sous tension les agent·e·s. », mais aussi les militant.e.s de terrain par des positions pas toujours simples à défendre. Notre volonté de discuter et d’être force de proposition est hélas souvent mal perçue. Oui être militant.e.s au Sgen n’est pas une sinécure, ce n’est pas nouveau !

À cela s’ajoute la situation inédite de la crise sanitaire du Covid 19 qui a bouleversé nos modes de vie, mais aussi notre cadre de travail et notre manière de militer. Il a fallu se réinventer dans nos pratiques militantes.

À la lecture du rapport d’activité, nous n‘avons pas à rougir et pouvons même être fiers ! Le Sgen-CFDT a mis un point d’honneur dans le cadre de ses négociations avec les gouvernements successifs à défendre le G du Sgen, (clin d’œil au futur débat sur le nom). Aucun personnel de l’Education Nationale n’a été oublié durant ce mandat. Cette politique revendicative, de négociation… a été bénéfique pour nos actions militantes localement. Elles nous ont permis d’étoffer notre syndicalisation.

A la lecture de ce rapport, l’appui de la fédération aux structures locales, axe du congrès d’Aix-les Bains, est indéniable. Nous avons largement profité de cet appui.

Tout d’abord, avec les formations qui concernent tous les domaines des compétences syndicales (communication, développement, formations plus techniques…). De plus, il convient de féliciter la fédération pour la décentralisation de la formation en région, mais aussi la mise en place de formations virtuelles pour s’adapter à la crise sanitaire. Cela nous fait gagner un temps précieux et nous a aidé à poursuivre notre action militante malgré cette pandémie.

Nous bénéficions aussi de la décharge développement, du dispositif club 14 et bien d’autres encore.

Lors de la réforme des retraites, des secrétaires nationaux sont venus dans chacun des départements picards pour échanger avec les militants et les adhérents. Action qui fut très appréciée par les participants.

C’est aussi un confort que de pouvoir bénéficier de partenariat et d’avoir l’appui d’élus nationaux dans différentes instances. Comme c’est pointé dans le rapport d’activité, nous partageons votre analyse sur le manque concernant l’absence d’élus en CHSCTM. Cependant, nous pouvons saluer la mise en place d’un groupe d’échange SST et CHSCT. Il nous reste à décrocher au moins un siège en CSHCTM lors des élections futures afin d’en profiter localement.

Comme vous avez pu l’entendre, nous sommes satisfaits voire très satisfaits de ce que la fédération a pu apporter à notre syndicat.

Pour autant, nous avons tout de même quelques remarques à formuler sur ce rapport d’activité. En effet, comme cela a été mentionné plus haut, notre militantisme n’est pas toujours facile à assumer au quotidien ; être dans la discussion, la proposition n’est pas chose aisée quand on est militant.e.s de terrain.

C’est sur la communication que nous avons des critiques à formuler sur le rapport d’activité de la fédération. La communication du Sgen-CFDT reste peu claire ou trop alambiquée.

Quand nous ne sommes pas favorables ou que nous sommes contre une proposition, notre argumentaire laisse trop souvent entendre finalement le contraire. Nous en avons eu de nombreux exemples au cours de ce mandat : les retraites, la réforme du baccalauréat.

Autre point qui nous chagrine, souvent la communication fédérale reste tardive en comparaison des autres OS. J’en veux pour preuve la communication sur les aménagements des épreuves de bac. Nous avons réagi après les autres.

Quant aux avancées que nous concède le gouvernement. Pourquoi ces dernières passent-elles toujours pour de la « Co-Gestion ».  De même, nous pêchons par excès de confiance. Quand nous obtenons des avancées nous nous réjouissons bien vite et souvent ce que nous avons obtenus et revus à la baisse donc devient irréalisable pour les collègues sur le terrain. Ceci nous dessert, nous passons pour les « collabo » et malheureusement nous ne le dénonçons pas !

C’est sur ce point majeur qu’est la communication que le prochain mandat doit, avant tout, apporter des améliorations. Avoir une communication plus claire pour le grand public, plus percutante notamment quand nous sommes défavorables et aussi avoir une politique revendicative qui touche l’ensemble des personnels de notre champ de syndicalisation.

Malgré ces critiques que nous voulons constructives, Nous sommes avant tout satisfait de l’action fédérale au cours du mandat écoulé.  Le Sgen Picardie votera favorablement pour ce rapport d’activité !