Mardi 14 avril, JM. Blanquer a tenu une visio-conférence avec les chefs d’établissement. Les représentants du Sgen-CFDT étaient présents.
JMB a consulté en premier les perdirs.
Il a d’abord donné les mots clés :
- PROGRESSIVITÉ: l’objectif n’est pas d’ouvrir tout brusquement mais d’avoir un schéma de fonctionnement spécifique à définir afin d’articuler de façon pertinente nos objectifs
- SOCIAL: problème de la conséquence négative du confinement, le creusement des inégalités : décrocheurs et violence sur les enfants. Deux gros soucis. Il faut dans toute décision mesurer le coût avantage/ inconvénient d’une situation et voir comment maximiser les avantages et minimiser les inconvénients
- SÉCURITÉ SANITAIRE pour les personnels et les élèves. Ce qui signifie de toutes façons, petits groupes et gestes barrière. On s’appuie sur ce qui a été fait pour l’accueil des enfants de soignants.
Ensuite 5 points pour travailler :
- Comparaison internationale: nous sommes touchés comme beaucoup d’autres pays et nous faisons des choses comparables aux autres. Ex le Danemark qui déconfine demain. On regarde les bonnes pratiques. Et on recherche une cohérence au niveau de l’Europe.
- Concertation : les perdirs concernés au premier chef. Comment co-construire la sortie, nous ( perdir ) avons la connaissance du terrain. Pendant deux semaines aller –retour entre perdir et ministre, qui fera particulièrement attention à nos propositions et observations. Autres concertations : OS enseignants, CHSCT, recteurs, collectivités territoriales, fédérations de parents, élus lycéens.
- Dimensions pédagogique et éducative : moins d’élèves dans les établissements … formule avec des élèves à distance et en présentiel… tout est à inventer. Place à l’innovation… Pour l’éducatif s’appuyer sur la prise de conscience des élèves sur les gestes barrières. Enfin au retour savoir repérer les enfants très angoissés. Savoir écouter et parler.Travail essentiel du chef d’établissement sur ce terrain pour rassurer.
- Sanitaire et administratif : protocole d’ouverture à prévoir. Les modalités seront définies par l’interministériel. Mises en place de fiches de bonnes pratiques.
- Dimension de communication sur la méthode: discuter pour trouver les bonnes formules qui permettent de comprendre notamment l’objectif numéro un de justice sociale.
Intervention du SNPDEN : sur la sécurité sanitaire, sur les priorités à se fixer, la visibilité des objectifs visés et l’autonomie des établissements qui doivent en fonction de leurs contraintes pouvoir adapter eux-mêmes la façon d’accueillir les élèves.
IDFO : reprend les mêmes points en insistant sur la priorité sanitaire et ajoute une interrogation sur la responsabilité juridique du chef d’établissement dans un tel contexte de reprise.
Sgen-CFDT : Bonne chose qu’une date de sortie soit annoncée même si la progressivité reste à construire dans le respect des règles sanitaires. A ce titre un cadre sanitaire bien défini doit être annoncé.
Le plan de reprise doit pouvoir se construite avec les équipes. A ce titre laissé toute son autonomie à l’EPLE qui en fonction des territoires et en lien avec les collectivités devra s’ajuster. Les transports scolaires seront déterminants sur ce point.
Nécessité d’affirmer qu’il y aura des différences territoriales.
Les équipes ont su organiser la continuité pédagogique, aussi nous faire confiance pour organiser la reprise. Le rôle opérationnel de l’EPLE est fondamental dans cette reprise.
Des priorités vont-elles être données dans l’accueil des publics : classes à examen, paliers d’orientation, CPGE et BTS ?
La sécurité sanitaire impliquera masques, gel, réglementation sur l’accueil des Demi-Pensionnaire, des internes.
Quid des internats ayant accueillis des malades du COVID 19 en rééducation et suivi post-opératoire ? Nécessité d’un nettoyage particulier avant toute reprise.
Quid des personnels de direction (comme de l’ensemble des personnels) présentant des risques ? Nécessité de les repérer et de leur proposer une reprise aménagée voire une poursuite du télétravail. Le DRH est intervenu pour dire qu’un recensement s’effectuait et que des réponses seraient apportées individuellement.
Des personnels pourront-ils reprendre avant le 11 mai pour assurer une reprise progressive des élèves à compter du 11 Mai ou bien tout se fera t-il à compter du 11 mai ?
Quid de l’oral de français ?
Le Sgen-CFDT maintient que l’examen ne doit pas être une priorité même si l’on comprend l’objectif recherché, l’éducation et le pédagogique doivent rester prioritaires et l’examen ne doit pas prendre toute la place. Le Sgen-CFDT préfère consacrer le temps qui restera à refaire du lien et à accompagner le parcours de l’élève plus qu’à le préparer à une épreuve ?
Nous souhaitons être de nouveau consulté dans une dizaine de jours pour faire un point des différentes remontées du terrain.
Enfin, le Sgen-CFDTen syndicat général consulte l’ensemble des corps qui le compose et produira une note blanche dans les jours à venir pour donner les points de vigilance et faire des propositions pour une reprise sereine et constructive.
Reprise des questions par JMB :
Point essentiel = social ce qui n’est pas contradictoire avec le pédagogique. La priorité, il la voit avec la personnalisation du travail, élève/élève au retour du confinement, pour voir où il en est et comment l’amener à bien terminer l’année. Ultra positif sur l’enjeu des vacances : pousser le dispositif école ouverte et inventer au niveau régionale des vacances et travailler le qualitatif. Il faut être très clair et bien mettre dans l’esprit des gens que le retour dans les formes habituelles ne sera pas pour tout de suite loin de là …
- Il a insisté sur l’autonomie et l’adaptabilité des établissements et à fortiori des lycées qui sera une occasion d’affirmer quelque chose dans la matière et être créatif et inventif
Il faudra répondre à la question du public pour la reprise, le niveau ? il a insisté sur les lycées pro. Il donnera une réponse sur les CPGE et les BTS après consultation de F. Vidal la ministre de l’enseignement sup même s’il va plaider pour une reprise puisque gérer par les EPLE.
Il a confirmé qu’il fallait une prérentrée sans préciser si c’est avant le 11 ou si le 11 est la pré rentrée.
Il a insisté sur le cadre sanitaire qui se construit sur les recommandations du conseil supérieur scientifique et avec les ARS et les points de vigilance que nous lui avons fait remonter seront étudiées (DP, regroupements des élèves aux abords des EPLE, récréation, internats, circulation des élèves dans l’EPLE, matériel de protection des personnels, gel, masques, …).
JMB nous a consacré 45 minutes, étaient présents sans intervenir la secrétaire générale, le DRH (sauf son intervention sur les personnels citée plus avant), le DGESCO et Isabelle Bourhis sa conseillère sociale.