Bilatérale avec le Recteur de l’Académie d’Amiens

Le Sgen-CFDT Picardie a été reçu en bilatérale ce lundi 4 octobre par le Recteur de l’Académie d’Amiens, la Secrétaire Générale et le DRH du Rectorat, le doyen des IA-IPR et le doyen des IEN-ET/EG.
Les sujets abordés :

AESH 

PIAL : le Sgen-CFDT Picardie a rappelé qu’il attendait avec impatience de pouvoir participer au Groupe de Travail prévu sur l’organisation au sein des PIAL afin de pouvoir trouver des solutions aux divers problèmes rencontrés (missions du coordonnateur du PIAL, nécessaire harmonisation des pratiques au sein des PIAL de chaque département de l’Académie entre autres). La Secrétaire Générale nous a confirmé qu’il serait prochainement organisé mais que la date n’était pas encore fixée, l’urgence de la rentrée étant d’affecter les AESH.accompagnement du handicap

Problèmes de gestion par les lycées mutualisateurs : Le Sgen-CFDT Picardie a dénoncé les problèmes de gestion (retards dans la transmission des contrats et avenants, versement des payes) des AESH dans les lycées mutualisateurs. Le Recteur et la SG du Rectorat nous ont dit qu’ils avaient fait évoluer les moyens (en personnels administratifs) pour les lycées mutualisateurs et que des échanges étaient organisés avec ces derniers pour harmoniser les pratiques dans ces établissements et améliorer la gestion administrative des collègues AESH.

Contrats ou avenants transmis très tardivement aux collègues AESH : le Recteur en convient mais nous assure que les DSDEN ont fait leur maximum pour procéder aux affectations le plus rapidement possible en ajoutant que la transmission de nombreuses notifications par la MDPH fin août avaient conduit à ces retards. Il a ajouté qu’avaient lieu des discussions avec la MDPH pour essayer d’améliorer les délais de traitement des dossiers des enfants notifiés.

 

École inclusive et insuffisance des moyens alloués :

Le Sgen-CFDT Picardie a dénoncé le nombre très important d’élèves notifiés par la MDPH pour intégrer une structure ou un dispositif (ULIS, IME, ITEP…) mais sans solution à cette rentrée faute de place. Il est urgent de mettre enfin les moyens suffisants pour que ces enfants ne soient pas laissés pour compte, en souffrance dans des classes ordinaires d’autant plus quand les effectifs ne permettent pas une prise en charge des besoins particuliers de ces élèves.

Le Recteur nous a donnés le nombre d’enfants notifiés en attente de place (de la maternelle à la terminale, public/privé confondus) :

  • 806 élèves sont en attente d’une place en ULIS
  • 833 élèves sont en attente d’une place en établissement spécialisé

Le Recteur est conscient de ce problème et nous rappelle qu’il a ouvert 14 ULIS à la rentrée 2021. Les notifications étant en constante croissance, il poursuivra cette politique de création. Le Sgen-CFDT a demandé si des discussions avaient lieu avec l’ARS pour qu’ils actent la création d’établissements spécialisés au regard du nombre d’enfants non pris en charge. Le Recteur nous a confié que ces discussions avaient bien lieu mais que les efforts du Rectorat en termes d’évolutions des moyens alloués à l’école inclusive et à la prise en charge du handicap des élèves étaient bien plus importants que ceux fournis par l’ARS. Le Recteur a par ailleurs ajouté que 200 contrats d’AESH supplémentaires avaient été signés par le Rectorat d’Amiens pour répondre aux besoins.

Formation des enseignants du premier degré

Le Sgen-CFDT Picardie a rappelé au Recteur sa position : afin que les collègues enseignants s’emparent au mieux des temps de formation, il était essentiel qu’ils puissent avoir le choix de celles-ci en fonction de leurs besoins qu’ils sont les plus à même de connaître.

18h de formation dues par les PE et Canopé :information syndicale

Nos militants ont indiqué au Recteur que des formations de grande qualité étaient organisées chaque année par Canopé mais que peu d’enseignants y assistaient puisqu’ils ne pouvaient les décompter des 18 heures de formation qu’ils doivent annuellement.  De ce fait le syndicat a demandé au Recteur d’intervenir pour qu’il soit possible, pour les collègues professeurs des écoles qui le souhaitent, de participer à ces formations en les faisant entrer dans leurs obligations de service. Le Recteur en a pris note et abordera le sujet avec les DASEN, ce que nous ne manquerons pas de faire de notre côté.

Plans français/maths :

Le Sgen-CFDT Picardie a dénoncé les créneaux de formation des plans français/maths placés après une journée de classe pour durer jusqu’à 19h car ils étaient peu respectueux de l’organisation familiale des collègues et de leur capacité à rester concentré après une journée de travail. Le Recteur en a pris bonne note et nous aborderons à nouveau le sujet avec les DASEN des 3 départements lors des bilatérales qu’ils organiseront avec notre organisation.

Concours interne du CRPE 

Le Sgen-CFDT Picardie, sollicité par plusieurs fonctionnaires travaillant au sein d’une des trois fonctions publiques (et parfois même au sein de l’Education nationale elle-même) en ce sens, a demandé à l’Académie la réouverture du concours interne du CRPE au sein de l’académie d’Amiens pour permettre, entre autres, aux fonctionnaires de devenir professeur des écoles en utilisant cette voie plutôt que celle du concours externe. La Secrétaire Générale nous a annoncé qu’elle n’y voyait pas d’inconvénient s’il existait un vivier de personnes intéressées. Ils vont donc prospecter pour savoir si suffisamment de personnes sont intéressées.

 Organisation du Grand Oral dans l’Académie :

Le Sgen-CFDT a fait un bilan de la première édition du Grand Oral en termes organisationnels. Voici les points que nous avons relevés, avec, le cas échéant, la réponse de l’administration :

  • Trop peu d’examinateurs ont été convoqués, ce qui faisait peser une charge de travail trop lourde sur les collègues
  • Réponse du Recteur et du Doyen des IA-IPR : pour l’année prochaine, le vivier de collègues convoqués sera élargi. Tous les enseignants en spécialité terminale devraient être concernés, et d’autres enseignants aussi.
  • Dans certains cas, les des enseignants ont dû faire passer des candidats dans des disciplines qui n’étaient pas les leurs suite à des défections de collègues.
  • Réponse du Doyen des IA-IPR : avec l’élargissement du vivier d’examinateurs, ce problème ne devrait plus se reposer.
  • Les collègues ont parfois été convoqués beaucoup trop loin de chez eux (2-3h de route parfois), ce qui a engendré des déplacements importants, fatigants et coûteux, ainsi que des frais d’hébergement.
  • Réponse de la Secrétaire Générale : lorsqu’ils ont été alertés à temps, ils ont changé les convocations. Là encore, avec l’élargissement du vivier d’examinateurs, cela ne devrait plus se produire à l’avenir. La Secrétaire Générale s’est engagée à ce que les services y soient particulièrement attentifs.
  • Les collègues qui ont fait passer les oraux en juin dernier commencent seulement de leurs frais de déplacement et d’hébergement, alors que les avances faites étaient parfois importantes (jusqu’à 500€ dans certains cas). Les oraux en eux même ne sont pas encore payés. Pourquoi ce retard dans les paiements ?
  • Réponse de la Secrétaire Générale : les services font leur maximum. A titre indicatif, pour les frais de déplacement, la plupart des états de frais ont été mis en paiement entre le 24 et le 27 septembre. A la date de l’audience, sur plus de 6000 états de frais, seulement 67 restaient en attente de traitement.
  • Nous avons enfin alerté le Rectorat sur le fait que les élèves pouvaient parfois deviner à l’avance dans laquelle des deux disciplines ils allaient passer leur oral en recoupant les numéros de commissions sur leur convocation, ce qui nous parait contraire à l’esprit de l’épreuve, et poser problème en termes d’équité entre les candidats.
  • Réponse du doyen des IA-IPR : nous n’avions pas été alertés sur ce problème avant (!!!). Nous retravaillerons avec le service de la DEC pour corriger cela.

Globalement, le Recteur et le doyen des IA-IPR estiment que pour une première année, l’organisation du Grand Oral dans l’Académie s’est plutôt bien passée, comparativement à d’autres académies…

Le doyen des IA-IPR nous a donné quelques informations complémentaires en marge de la discussion sur le Grand Oral, à propos des épreuves de Spécialités du mois de mars : tout comme pour le Grand Oral, le vivier de correcteurs devrait être grandement élargi (tous les profs de spécialités de terminale au moins, élargi à d’autres enseignants si besoin) afin que les paquets de copies ne dépassent pas les 30 à 35 copies.

Le Sgen-CFDT a rappelé sa revendication que les correcteurs aient des jours de décharge sans cours dans les jours qui suivent les épreuves afin de pouvoir corriger dans de bonnes conditions et dans le court délai imparti

  • Réponse du Recteur : ce n’est pas encore fixé, c’est à l’étude mais nous ne promettons rien. L’idée est de maintenir un maximum de cours. Avec l’élargissement du vivier de correcteurs les paquets de copies ne seront pas trop lourds (équivalents à un paquet de copie « ordinaire »). Les modalités d’organisation seront connues dans les établissements après les congés de la Toussaint.

Projet d’évaluation en lycée général et technologique

– Sur le principe, le Sgen-CFDT a réaffirmé son attachement au contrôle continu et sa satisfaction à l’annonce de la suppression des Epreuves Communes (précédemment E3C) qui a été faite fin juillet 2021. Les moyennes des bulletins des années de première et de terminale compteront désormais pour 40 % de la note du baccalauréat, et nous estimons que ce changement est positif. Nous pensons également qu’il faut accompagner les équipes pédagogiques dans ce changement de cap.

– Cependant, nous avons manifesté notre mécontentement face au calendrier proposé par le rectorat et aux modalités d’accompagnement des établissements dans les lycées.
En effet, ce projet d’évaluation est une obligation définie par la note de service du 29 juillet 2021 pour une application dès l’année scolaire 2021-2022… Il est fort regrettable qu’un manque d’anticipation amène une nouvelle fois les équipes pédagogiques à réagir et composer dans l’urgence, afin d’élaborer un protocole qui s’appliquera a posteriori, ce qui entraîne de fait des réactions de crispation et d’incompréhension. Ainsi, de nombreux adhérents et militants du Sgen-CFDT ont dû désamorcer de potentiels conflits en jouant un rôle de médiateur et d’accompagnateur. Il apparaît fondamental, dès lors, que l’Administration prenne ses responsabilités et accompagne sur le temps long tous les personnels concernés afin de mettre en œuvre un projet d’évaluation qui s’inscrive sur le long terme et aboutisse à une vraie réforme de la certification.

Dans ce sens, les deux demi-journées banalisées avant les vacances de la Toussaint sont nécessaires mais ne sauraient être suffisantes. En pratique, les établissements connaissent des réalités très différentes, parfois contre-productives, dans la mise en œuvre de ce travail collaboratif.

Le Sgen-CFDT reconnaît l’utilité d’avoir l’opportunité de la mise en place d’un cadre assez tôt dans l’année mais regrette un timing qui manque de pertinence car se révélant peu efficace et réaffirme la nécessité de prévoir des temps réguliers de retour et d’amélioration de ce projet. La revendication d’un contrôle continu davantage valorisé, qui soit pleinement certifiant, est également remise en avant. L’objectif de ces temps de travail collaboratifs est une meilleure harmonisation des pratiques.

La question de la concordance entre les exigences de PARCOURSUP et l’examen du baccalauréat est également évoquée. Pour le Sgen-CFDT, il apparaît primordial de donner du sens et de la cohérence à la dualité contrôle continu/examen final. Il est dès lors évoqué les épreuves des spécialités conservées en classe de Terminale, qui sont déconnectées du contrôle continu et sont prévues à la mi-mars, ce qui interroge sur le sens à donner au 3e trimestre dans les matières concernées. De nombreux collègues sont dans l’interrogation face à l’absence de consignes précises de la part des corps d’inspection. Le bon sens oriente vers la préparation au Grand Oral et à la perspective de l’enseignement supérieur mais là encore un accompagnement cadrant paraît nécessaire.

Réponse : Compte tenu des contraintes temporelles (vacances estivales) et de la nécessité d’un retour d’expériences sur le baccalauréat 2021, le Rectorat estime avoir fait au mieux pour élaborer un cadre et un calendrier acceptables.

Le doyen des IA-IPR met en avant la mobilisation des corps d’inspection pour aider les équipes dans tous les établissements concernés de l’Académie. Le Sgen-CFDT tempère ce propos, de nombreux lycées n’ayant pas eu l’encadrement annoncé.

Enfin, la nécessité d’un accompagnement plus prononcé et sur une longue durée est reconnue et le Rectorat s’engage à œuvrer dans ce sens.

– Par ailleurs, nous avons dénoncé l’obligation pour les lycées d’organiser des évaluations spécifiques permettant d’établir une attestation de niveau de compétences en langues vivantes en fin de terminales. L’organisation de ces évaluations ponctuelles est en effet redondante avec l’évaluation par compétences tout au long de l’année. Celle-ci risque d’occasionner un surcroît de travail pour les enseignants ; surcroît de travail inutile puisqu’ils auront déjà évalué leurs élèves par compétences dans les 4 activités langagières tout au long de l’année.

D’autre part, pour les élèves, la situation va se révéler particulièrement problématique en classe européenne anglais : les élèves y passent en effet déjà une certification (Cambridge English Certificate). Comment justifier et faire accepter aux élèves la succession de 2 séries d’épreuves à quelques semaines d’écart pour certifier des mêmes compétences ?

Sur ce dernier point, le recteur a admis que le problème n’avait jusqu’à présent pas été identifié.

VOIE PROFESSIONNELLE

  • Grilles horaires et utilisation des DHG: Le Sgen-CFDT demande que des rappels soient faits auprès des chefs d’établissements et des DDFPT quant au respect des grilles horaires et la répartition de la DHG. Pour rappel, l’AP et le chef d’œuvre doivent apparaître dans les emplois du temps des élèves, et par conséquent sur les VS des collègues.
    L’utilisation des heures complémentaires, qui permettent des activités en groupe, doit aussi faire l’objet d’un rappel.

Réponse : Les grilles sont claires. La répartition des moyens doit être discutée en Conseil Pédagogique, et l’information doit circuler.

 

  • Oral de contrôle en Bac Pro: Mêmes demandes que pour les voies générales et technologiques. Le Sgen-CFDT demande que le vivier des membres de jurys soit élargi, afin de ne pas toujours faire porter cette charge de travail sur les mêmes collègues. Pour les frais de déplacement, et d’interrogation, le Sgen-CFDT regrette les délais beaucoup trop tardifs de défraiement des collègues.

Réponse : Le vivier est déjà large, mais il se réduit en fonction du nombre de candidats allant à l’oral de contrôle, et de leur origine géographique.

  • Chef d’œuvre en CAP et Bac Pro: Le Sgen-CFDT demande que les jurés de l’oral de chef d’œuvre aient une convocation donnant lieu à remboursement de frais et à une indemnisation des interrogations orales. En effet, c’est une charge de travail non négligeable.

Réponse : C’est une évaluation en C.C.F. qui ne donne donc pas lieu à convocation des enseignants.

  • Évaluations par compétences et LSL: Le Sgen-CFDT, favorable à l’évaluation par compétences, regrette cependant les incohérences entres les épreuves professionnelles et le Livret Scolaire Lycéen (L.S.L.). De plus, certains référentiels ne sont pas encore écrits en compétences, et cela pose quelques difficultés lors du remplissage du L.S.L. Un besoin d’accompagnement et/ou de formation est remonté de la part de collègues.

Réponse : Effectivement, c’est compliqué pour certains domaines professionnels. Les enseignants peuvent se référer au « guide LSL Pro » qui liste les compétences professionnelles à évaluer selon les épreuves.