Parcours différencié en bac Pro : changements à venir

La mise en place du "Y" s'est révélée chaotique dans une majorité d’établissements. La CFDT éducation formation recherche publiques l'avait prédit et revendiquait un moratoire. Ceci, pour permettre de réelles discussions et construire un projet plus solide.

La CFDT a pu dire en audience au ministère, et à l‘assemblée nationale, en quoi la mise en œuvre du parcours différencié était précipitée. Le constat de ce fiasco est là : absence des élèves à la préparation des études supérieures, absence lors des périodes d’insertion, formation inadaptée et parfois maltraitante lors des PFMP…

Malgré ce constat partagé par tous, y compris par le ministère, celui-ci ne propose que des ajustements !

Parcours différencié : les changements de la rentrée 2025

  • Le parcours différencié dure désormais 4 semaines à la place de 6 semaines
  • Le parcours change de nom et s’appelle désormais « Parcours personnalisé« 
  • Les épreuves de PSE ne se dérouleront plus après le parcours mais au même moment que les autres épreuves.
  • Seul l’oral de projet demeure après le « Y »
  • Un comité de suivi se mettra en place fin septembre.

Lors de l’étude du projet d’arrêté, le 03 septembre, nous avons dénoncé l’absence de grille indicative pour le parcours « Poursuite d’études ».

L’avis de la CFDT éducation formation recherche publiques

Il n’y a donc aucune remise en cause des fondamentaux de cette réforme. Les syndicats demandant son abrogation sont évidemment dépités.

La CFDT éducation formation recherche publiques, a réaffirmé les points suivants :

  • Un parcours se construit notamment avec ceux qui sont sur le terrain
  • L’idée de parcours ne peut se concevoir que sur 3 ou 4 ans
  • La nécessité de lier ce parcours avec les dispositifs existants en collège
  • Le besoin de réflexion sur la suite des formations post bac.

parcours différenciéPour la CFDT, le ministère ne mesure en aucun cas les conséquences d’une mise en œuvre bâclée de cette réforme. Cette obstination à ne faire que des ajustements se fait au détriment des élèves et des agents qui voient leurs conditions d’exercice se dégrader. La perte du sens au travail est ici probante.

La CFDT continuera inlassablement de dénoncer cette situation. Elle défend la mise en place d’un parcours cohérent pour les élèves en 3 ou 4 ans avant une insertion ou une poursuite des études. L’enseignement professionnel mérite mieux que du bricolage institutionnel.