La x-ème réforme du DNB ? Un non-sens !

La nouvelle réforme du brevet des collèges amène de la consternation au SGEN-CFDT, qui milite pour la suppression d'un examen final, ou pour qu'au moins celui-ci soit utile.

l’idée même d’un examen était un non-sens

Le Sgen-CFDT a constamment soutenu que dans l’esprit du socle commun, l’idée même d’un examen était un non-sens. Un compromis fragile issu de semaines de concertation entre les différents acteurs du système éducatif avait été obtenu en 2015 : si l’examen terminal était maintenu (ce  dont  le Sgen-CFDT ne se satisfaisait pas), c’était bien la validation du socle commun qui était l’objectif essentiel et qui par conséquent devait peser davantage en terme de barême pour l’obtention du DNB.

rendre utile le DNB en en faisant une véritable évaluation diagnostic

Après la première session du DNB des améliorations étaient incontestablement souhaitables  pour deux raisons. D’abord pour faire évoluer la construction des épreuves, dont on se demande pourquoi elles ont été si éloignées des principes affichés dans l’arrêté de 2015. Ensuite pour rendre utile le DNB en en faisant une véritable évaluation diagnostic, complémentaire au bilan de fin de cycle, susceptible de faciliter dans leur poursuite d’études l’appropriation complète des compétences du socle par les 30 % d’élèves qui ne le maîtrisaient pas ou pas de manière satisfaisante.

sans pour autant qu’on ait fait la preuve de son utilité

Au final, l’examen de fin de troisième est non seulement maintenu, mais pire, il est rendu plus important en terme de barème et renforcé en tant que véritable petit bac propre à piloter la scolarité des élèves parallèlement au socle commun, sans pour autant qu’on ait fait la preuve de son utilité. En chemin, le ministère en imposant un quatrième changement du DNB en 10 ans abandonne clairement la cohérence du projet global de la Refondation.

Issu de la déclaration liminaire du SGEN au Conseil Supérieur de l’Education du 19/10/2017