Le Sgen-CFDT Picardie qui, comme en 2015, s'oppose fortement au projet de fusion des académies de Lille et Amiens a écrit aux élus d'Amiens-Métropole ainsi qu'à l'ensemble des parlementaires de l'ex-Picardie. Voici leurs réponses ou initiatives après nos courriers (mise à jour régulière).
Sauver le rectorat d’Amiens: le Sgen-CFDT Picardie agit!
Pour sauver le rectorat d’Amiens, le Sgen-CFDT Picardie a décidé d’écrire aux politiques de tous bords afin de populariser au maximum notre lutte. Aujourd’hui, et c’est la raison de notre courrier, la menace est plus grave qu’en 2015 car le président et son gouvernement semblent avoir choisi de ne pas écouter les partenaires sociaux.
Compter sur nos propres forces, en organisant des rassemblements (qui restent malheureusement trop confidentiels) devant le rectorat ou encore en diffusant une pétition, risque d’être insuffisant face au défi du projet de fusion des académies d’Amiens et Lille. L’action des élus est donc plus que nécessaires et beaucoup ont d’ores et déjà pris la mesure de la menace et ont pris des initiatives pour sauver le rectorat d’Amiens.
Que peut-on faire d’autre ?
Le Sgen-CFDT invite tous les personnels de l’académie d’Amiens à soutenir toutes les actions proposées par les autres organisations syndicales♦.
♦ Les élections professionnelles prévues au 1er trimestre de l’année scolaire 2018/19 font que les actions unitaires ne font pas recettes actuellement aussi soyons efficaces, ne tenons pas compte des étiquettes syndicales. Agissons!
Signer la pétition
Les personnels du rectorat réunis en assemblée générale le lundi 4 juin 2018 proposent une pétition: cliquer ici pour la signer.
Modèle de déclaration
Voici une déclaration à faire lors du CA de votre établissement ou dans toute instance où vous siégez.
- Télécharger le modèle de déclaration: cliquer ici.
Sauver le rectorat d’Amiens: le Conseil Départemental de la Somme
Déclaration de l’Assemblée départementale adoptée à l’unanimité
Dans son rapport portant sur la réorganisation territoriale des services déconcentrés, l’Inspection Générale de l’Administration de l’Éducation Nationale et de la recherche a proposé la mise en place de treize rectorats sur notre territoire métropolitain, correspondant au contour administratif des treize nouvelles grandes régions.
Pour la région Hauts-de-France, les académies de Lille et d’Amiens se verraient ainsi fusionnées au sein d’une seule entité.
Une nouvelle fois, cette fusion entraînerait le transfert d’un nouveau centre de décision de l’ancienne capitale régionale qu’est Amiens vers Lille.
Une nouvelle fois, cette fusion conduirait à éloigner les services de l’État hors de la Somme et renforcerait ainsi le sentiment d’abandon et d’injustice, légitimement partagé tant par les habitants que par les responsables politiques
et institutionnels.
Une nouvelle fois, cette fusion contreviendrait à la parole de l’État sur le respect de l’équilibre territorial, surtout lorsqu’il concerne le secteur de l’Éducation, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche.
Les Conseillers départementaux de la Somme sont fermement opposés à ce projet qui irait à l’encontre de la garantie d’une proximité réelle et cohérente des services de l’Éducation Nationale dans notre Département.
Par ailleurs, il est inenvisageable de justifier le départ d’un Recteur vers la nouvelle capitale régionale, celui-ci ne dépendant pas du Préfet de Région mais est lié à l’existence d’une Université de plein exercice, ce qui est le cas à Amiens.
Est-ce présager de la suppression, à terme, de l’Université de Picardie Jules Verne et du CHU dans sa forme universitaire actuelle?
Pour ces raisons, les Conseillers départementaux de la Somme :
- appellent le Gouvernement à clarifier ses intentions quant à la remise et au contenu de ce rapport ;
- demandent le maintien d’un Rectorat de plein exercice à Amiens, tant en termes de moyens, de pouvoirs de décision, que de personnels ;
- souhaitent la réalisation d’une étude d’impact sur les conséquences de la fusion des régions Picardie et Nord – Pas-de-Calais, liée à l’emploi dans le bassin amiénois ;
- assurent le personnel du Rectorat de l’Académie d’Amiens de son soutien et de tout mettre en œuvre pour préserver à Amiens ce service de l’État indispensable à l’équilibre du territoire.
Sauver le rectorat d’Amiens: un courrier commun des parlementaires
Olivier PACCAUD, sénateur de l’Oise, a pris l’initiative de proposer, aux parlementaires de toutes tendances confondues de l’ex-Picardie, d’adresser un courrier commun au président de la république. Le courrier du sénateur PACCAUD au Sgen-CFDT et celui au président sont dans le documents joints.
- Lire le courrier d’Olivier PACCAUD suivi de la lettre commune des parlementaires (*): cliquer ici.
(*) Olivier PACCAUD Sénateur de l’Oise ; Christian MANABLE Sénateur de la Somme ; Pascale GRUNY Sénatrice de l’Aisne ; Olivier DASSAULT Député de l’Oise ; François RUFFIN Député de la Somme ; Julien DIVE Député de l’Aisne ; Pierre VATIN Député de l’Oise ; Stéphane DEMILLY- Député de la Somme ; Antoine LEFEVRE Sénateur de l’Aisne ; Laurence ROSSIGNOL Sénatrice de l’Oise ; Daniel DUBOIS Sénateur de la Somme ; Yves DAUDIGNY Sénateur de l’Aisne ; Maxime MINOT Député de l’Oise ; Emmanuel MAQUET Député de la Somme ; Edouard COURTIAL Sénateur de l’Oise.
Sauver le rectorat d’Amiens: Julien DIVE
Lire le courrier du député de l’Aisne: cliquer ici.
Sauver le rectorat d’Amiens: Barbara POMPILI
Lire le courrier du député de la Somme: cliquer ici.
Sauver le rectorat d’Amiens: Pascale GRUNY
Lire le courrier de la sénatrice de l’Aisne: cliquer ici.
Sauver le rectorat d’Amiens: Olivier DASSAULT
Lire le courrier du député de l’Oise: cliquer ici.
Sauver le rectorat d’Amiens: Stéphane DEMILLY
Le député Stéphane DEMILLY a (en plus du courrier commun) interrogé le ministre de l’Éducation Nationale sur l’avenir du rectorat d’Amiens. Voici la copie de son intervention qu’il nous a fait parvenir.
- L’intervention de Stéphane DEMILLY: cliquer ici.
Sauver le rectorat d’Amiens: Amiens Métropole
Le 17 mai, la maire d’Amiens Brigitte FOURÉ et le président d’Amiens Métropole Alain GEST ont de leur côté annoncé vouloir être reçus par Emmanuel Macron. « Si une telle réforme devait voir le jour, l’État n’aurait d’ autre choix que de choisir AMIENS pour siège du nouveau rectorat », ont-ils déclaré. Dans la foulée, un vœu été voté unanimement par le Conseil Municipal.
- Voici le vœu voté à l’unanimité: cliquer ici.
Sauver le rectorat d’Amiens: François RUFFIN
François Ruffin a interpellé le ministre de l’Éducation quant à la possible fusion des académies d’Amiens et de Lille.
« Ce printemps, avec la fermeture prévue d’un grand nombre de classes dans le département de la Somme, des parents se sont mobilisés, des enseignants, et des élus bien sûr : « Nuit des écoles », manifestations, opérations escargot…
Les arbitrages en cours ne nous satisfont pas toujours.
Nous continuons à protester contre certains de vos choix.
Mais durant toutes ces semaines, nous tenons à souligner un point positif : la possibilité d’un dialogue, continu, avec le Rectorat, et ce malgré nos désaccords.
En tant qu’élus, avec des maires ou d’autres parlementaires, nous avons été reçus à quatre reprises en l’espace d’un mois et demi, soit par l’Inspecteur d’Académie, soit par le Secrétaire général. Et de même, la porte du Rectorat était rapidement ouverte pour les parents d’élèves ou les syndicats d’enseignants.
Or, dans un rapport remis au ministre de l’Éducation nationale et à la ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation portant sur « la réorganisation territoriale des services déconcentrés », les auteurs préconisent le passage à treize académies, correspondant au contour des nouvelles régions françaises.
Disons-le tout net : il serait pour nous inacceptable que le rectorat déménage d’Amiens à Lille. Cet éloignement de nos interlocuteurs susciterait une évidente colère, un sentiment d’abandon : désormais, lorsqu’une décision de votre ministère tomberait, ne nous conviendrait pas, il faudrait bloquer une journée quasiment, deux heures de route à l’aller, autant au retour, et bien sûr sans que des cortèges puissent accompagner les porte-paroles.
Vous y gagneriez en tranquillité apparente.
Mais je dis bien : apparente.
Le dialogue, même dans le dissensus, serait rompu.
C’est un peu plus d’amertume qui s’installerait dans le coeur des femmes et des hommes de notre région. L’impression que la République n’est plus pour eux, pour leurs enfants.
La Picardie connaît, vous le savez, un choc industriel de grande ampleur et étalé dans le temps (Magnetti-Marelli, Goodyear, Whirlpool…). Nous avons subi également un choc symbolique important : le nom de Picardie rayé d’un trait de plume, depuis Paris et avec mépris. Le choc administratif qui s’y rajoute : perte du Conseil Régional, et des emplois qui vont avec, perte des services régionaux, notamment l’ARS, et des emplois qui vont avec…
Et le rectorat devrait suivre ?
Alors, Monsieur le ministre, nous vous adressons une question : comptez-vous suivre les préconisations de ce rapport ?
Mais nous vous adressons également un avertissement : nous ne nous laisserons pas faire. Et nous sommes convaincus que, en la matière, la solidarité des élus de tous bords, des habitants de toutes sensibilités, sera inconditionnelle et puissante. »