Groupe permanent des PERDIR

Le groupe permanent des chefs d'établissements s'est réunis le 05/02/2020. Voici un compte rendu:

Propos liminaires de Madame la Rectrice : remerciements aux personnels de direction pour leur engagement permanent et en particulier ces dernières semaines. Les E3C semblent avoir cristallisé la « convergence des luttes ». L’Académie d’Amiens peut faire un bilan positif avec une gestion de crise qui a été très efficace de la part des personnels de direction.

Quelques arrivées dans notre académie :

  • DRAIO : Dominique Lévêque
  • Secrétaire générale de l’Académie d’Amiens : Delphine Viot
  • Un ou une nouveau.elle DRH sera nommé prochainement en prenant en compte l’évolution de la fonction.
  1. Procédure d’affectation et d’orientation en 3ème

 Nous échappons aux télé-services pour les classes de seconde cette année dans la mise en place des procédures dématérialisées.

Il faut être optimiste dans le domaine ; pour exemple aujourd’hui tout le monde veut entrer sur Parcoursup y compris la faculté de Paris-Dauphine qui ne le voulait à aucun prix jusque-là.

Sur les procédures de télé-service : le télé-services orientation a été mis en place sur Siècle ; ce qui permet pour tous les élèves concernés l’édition des fiches.

Le module Siècle s’ouvre à tous les élèves.

Le palier 3ème ne doit être utilisé sous format papier que pour les familles éloignées du numérique ou qui refusent de s’y engager. La meilleure communication avec les familles doit être recherchée.

La période du 3/02 au 25/03 (calendrier national) permet de configurer l’ouverture et la fermeture des phases d’inscription. Pas de question remontée sur les procédures d’inscriptions via les télé-services.

Critique du SNPDEN sur le calendrier retenu ; il fait état d’un rejet du dispositif par les chefs d’établissement. Il parle d’une « violation » du principe de l’autonomie des établissements, de dégradation des conditions de travail. Il invite les chefs d’établissement à faire au mieux selon leur appréciation de la situation.  Il regrette le calendrier de déploiement de l’application qui n’a pas donné le temps aux chefs d’établissement d’expliquer aux familles et aux enseignants. Appel à l’échange de bonnes pratiques avant un déploiement global surtout dans un territoire comme celui de la Picardie qui est impacté par la fracture numérique.   

Attention aux 3ème prépa-métiers qui sont concernés par les télé-services. En cas de double émissions de vœux (papier et numérique) c’est la saisie sur les télé-services qui prime. Il faut que tous les collèges déploient et communiquent par respect du principe d’égalité de traitement. Ensuite on verra à traiter la part minoritaire des familles qui sont en difficultés.

Lors de la phase d’orientation, l’avis du conseil sera entré sur l’application en ligne.

Les télé-service d’affectation ne suit pas sur la même logique (attention). Il y a là inversion des priorités de procédure. Le télé-service affectation n’est pas ouvert aujourd’hui. Il accompagnera les familles sur les vœux d’affectation. C’est une autre procédure qui ouvrira le 6 avril. Les familles pourront alors consulter les offres de formation et du 4 mai au 9 juin elles pourront saisir jusqu’à dix vœux. Par rapport aux années précédentes le temps de saisie établissement est plus court. Celui des familles est allongé. Il faut entrer en dialogue avec les familles en cas de difficultés et revenir éventuellement sur les vœux des familles lorsqu’il y a un souci.

La saisie des familles en amont, pose la question de la place du conseil de classe au 3ème trimestre.

Cela oblige les établissements à travailler en amont avec les familles sur les vœux d’orientation. Il va falloir anticiper davantage.

Question : a-t-on fait l’expérience « du dernier choix d’orientation aux familles » – non. Sur deux académies Reims et Metz l’expérience a été faite : il est apparent que les familles ont fait des choix qui n’allaient pas dans le sens du développement de l’ambition des enfants. Dans l’Oise les études de Mme Novelli (IEN-IO) montrent un défaut d’ambition des familles. C’est la raison de la non-expérimentation de ce dispositif dans l’Académie d’Amiens.

La mobilité des élèves : le plan internat doit permettre de dépasser la question du secteur de recrutement. Il est important de communiquer sur l’accessibilité des internats publics. Madame La Rectrice espère inverser le passage de 20% d’interne dans les années 60 à 2% aujourd’hui.

Le même affelnet tourne pour les troisièmes, les secondes et les premières. La télé-affectation transforme le vœu des familles en vœux affelnet. Désormais tout se fait automatiquement y compris la saisie des notes. Cela simplifie la tâche des familles mais aussi celle des établissements.

Le télé-service inscription doit être maîtrisé car il est lui aussi accessible aux familles.

Les applications en lien avec les trois télé-services évoqués seront compatibles avec les smartphones comme toutes les applications de l’éducation nationale.

  1. Réforme des lycées

Propos liminaires des syndicats : les E3C fonctionnent mais à quel prix ! Le calendrier retenu est vraiment peu adapté. L’ambiance générale et les échos très critiques des médias complexifient les relations avec les parents. Demande d’un retour au contrôle continue.

 Le problème récurrent réside sur l’aspect technique qui est encore défaillant pour le moment. Point de la DEC à ce sujet sur les défaillances constatées et encore non résolues à ce jour mais qui ne tarderont pas à l’être, en particulier tout ce qui tourne autour de Santorin et des scans. Évocation des difficultés multiples sur la numérisation des copies. Temps d’attente de retour du serveur, format des sujets qui pose des problèmes de numérisation (agrafage, annexe mal indiquées). Problème avec une épreuve sans calculatrice puis les calculatrices en mode examen (faux problème, ce n’est pas vraiment une difficulté, mais un problème d’organisation).

Des CPE ont basculé dans le mouvement de grève et parfois contribué au sabotage de certaines épreuves des E3C dans certains établissements.  C’est une question qui doit être traitée. Elle implique la mise en place d’un groupe de réflexion autour de la place des CPE auprès des équipes de direction, de leur formation continue comme initiale. Il y a là un point de difficulté qui a été mis en lumière lors de cette traversée des mouvements de contestation de la Réforme. Cela interroge la question du pilotage du service de vie scolaire ; un sujet important pour des collaborateurs de proximité pour les chefs d’établissement. Il y a là une question fondamentale qui interroge la déontologie professionnelle. C’est une problématique ancienne qui avait été soulevée il y a quelques années avec l’idée de la publication d’un vademecum. Un groupe de travail sera créé à la demande de Madame la Rectrice.

Le positionnement des enseignants n’est pas non plus toujours convenable, en particulier lorsqu’ils essaient de convaincre les élèves de manifester ou de boycotter les E3C.

Des difficultés apparaissent dans le dialogue avec la FCPE tant au niveau local qu’académique. Les représentants académiques sont contestés par les fédérations locales. Une fédération qui se radicalise, notamment sur les sujets liés à la religion.

  1. Critères de classement des établissements

La circulaire de la DESCO vient d’arriver au Secrétariat général. Le travail devra être fait entre le 17 février et le 15 mai 2020. Des réflexions seront menées avec les personnels de direction dans le cadre d’un groupe de travail sur le modèle du groupe permanent.

  1. Évaluation des établissements

Il s’agit d’une évaluation quinquennale des établissements qui va progressivement se mettre en place cette année.

Constitution d’un échantillon pour expérimenter ce dispositif cette année : 5% des EPLE vont être évalué. Soit 13 collèges.

Démarche d’accompagnement : un mélange entre auto-évaluation et un audit externe.

Quatre domaines ont été retenus :

  • L’enseignement et la réussite des élèves
  • La vie dans l’établissement
  • Les relations avec les usagers et les partenariats
  • Le fonctionnement de l’établissement.

L’évaluation se fait en deux temps.  Une rencontre initiale avec prise de connaissance de l’établissement : projet d’établissement, tableaux de bord, labellisation… Un deuxième temps d’observation et d’échanges dans l’établissement de 2 à 4 jours.

L’équipe d’évaluateurs sera composée de la façon suivante : deux inspecteurs, un chef d’établissement, un cadre des services académiques.

La restitution de l’évaluation sera à l’initiative du chef d’établissement.

La question de la périodicité des évaluations : contrat d’objectifs, audit des lycées des métiers… se pose de même que leur convergence.

  1. PIAL

Une mission de l’Inspection générale sur l’École inclusive a eu lieu dans l’académie les 12 et 13 janvier. Les PIAL ont fait partie du questionnement et de l’observation.  Les conclusions de cette inspection ont débouché sur les préconisations suivantes : développer une politique académique avec une mise en œuvre commune dans les 3 départements, développer des partenariats avec l’ARS.

Madame la Rectrice annonce que les frais de déplacement des AESH seront pris en charge lors des futures formations.  Des espaces de ressources à destination des AESH vont être mis à disposition, notamment sur le site Internet du Rectorat.

  1. Préparation de rentrée

Attente du retour des familles concernant les choix des enseignements de spécialité. Le calendrier met en difficultés les équipes de direction sur la projection des besoins pour la rentrée 2020.

Difficulté avec la DGH contrainte. Pour nombre d’établissement, la disparition de groupes, la suppression de poste du fait d’une DHG contrainte pose de manière très certaine la question de la faisabilité des emplois du temps dans des tranches horaires déterminées (élèves majoritairement transportés). Comment anticiper ces changements majeurs ? Comment voir si le respect du choix des enseignements de spécialité par les élèves est possible à traduire en termes de structure ? C’est un saut dans l’inconnu préoccupant.

DASEN de l’Oise : sur la question des calendriers il y a une réflexion à porter et des solutions à trouver. Il ya certainement des propositions qui pourront être faites dans le cadre de la réflexion sur la modernisation de l’action publique.

  1. Conditions de travail

L’alourdissement constant des tâches incombant aux personnels de direction avec des transferts de charge permanents vers les EPLE sans moyens supplémentaires est mis en exergue. Le point de rupture n’est pas loin.

Un calendrier harmonisé des différentes opérations annuelles demandées par les services doit être établi par le Secrétariat général du Rectorat pour y voir clair, anticiper et être plus efficients.

Madame la Rectrice a bien conscience des tâches de plus en plus lourdes et contraignantes qui absorbent les personnels de direction.

Prochain groupe permanent : 8 avril 2020