Le Sgen-CFDT a rencontré le ministère le 30 janvier pour obtenir des précisions sur la sortie effective des textes issus des travaux du GT 15 et alerter sur la situation actuel des GRETA !
Parutions de textes en vue.
Les textes sur les conditions et obligations de service des intervenants devant stagiaires en GRETA sont enfin revenu de Bercy et devraient paraître d’ici la rentrée prochaine après validation par le Conseil d’Etat, soit les deux Décrets (contractuels et titulaires) et l’Arrêté.
Bonne nouvelle aussi sur l’évolution des Indemnités des Personnels de Direction et de Gestion (IPDG) en Indemnité pour Fonction en Formation Continue de Adultes (IFFCA), qui devrait se matérialisé très rapidement par un texte qui garantira plus de transparence et de contrôle par l’institution. Nous avons demandé la possibilité de donner notre avis avant la parution définitive !
Aucune avancée pour les CFC.
Moins positive est la suite des travaux concernant les CFC. La rénovation du Décret de 1990 qui a été formalisé dans le cadre du groupe métier 15 (voir article) ne portait pas suffisamment de modifications pour mobiliser le Conseil d’état. La DGRH a donc décidé de ne pas donner suite, ce que nous regrettons vivement en rappelant que la problématique de reconnaissance et de légitimité à l’interne de cette fonction aux yeux des différents acteurs (Personnel de direction, inspection, Directeur Délégué à la Formation Professionnelle et Technologique,…) n’est toujours pas résolue !
Quant à l’engagement pris par l’ancien cabinet ministériel, sur un revalorisation de 100 € mensuel de l’indemnité, le nouveau cabinet ne souhaite pas l’honorer !
le Sgen-CFDT fera de nouvelles propositions pour ne pas en rester là et résoudre par des marqueurs institutionnels le positionnement des collègues CFC et leur reconnaissance par l’administration. Le contexte et les réformes à venir seront autant d’occasion de réaffirmer la position stratégique et le caractère indispensables des compétences des CFC à l’interne.
Un pilotage national nécessaire.
Nous avons réaffirmé haut et fort la nécessité d’avoir une instance paritaire nationale de suivi du réseau des Greta et compris que le ministère ne voulait pas maintenir le Comité National de Suivi en l’état. Pour autant nous leur avons prouvé la nécessité de croiser les informations qu’ils collectent à l’interne avec les retours que nos militants, adhérents et sympathisants nous font de leurs activités et difficultés du quotidien à organiser leur mission aux services des populations et de leur territoire. Nous ferons des propositions pour enrichir les compétences de cette instance.
Un réseau des GRETA en souffrance !
L’ entrevue a pris fin par un tour d’horizon des académies pour pointer les très mauvaises nouvelles concernant les licenciements, non renouvellement de contrat, baisse de quotité, mutations dont sont victimes les collègues personnels des GRETA !
Nous ne ferons pas de listes des Académies concernés, mais si il fallait pointer du doigt une région, nous désignerions la région Auvergne Rhône-Alpes, présidée par L Wauquiez, qui a réduit drastiquement les crédits de la formation continue des demandeurs d’emploi en commençants par ceux qui concernent les personnes les moins qualifiées.
Nous avons alerté et souligné combien les collègues ainsi maltraités (parfois après 20 ou 30 ans d’engagement) allaient manquer au Réseau au moment de la mise en place du Plan d’Investissement sur les Compétences de 15M prévu par le gouvernement pour cette année 2018. De même nous avons pointé que les réformes de la formation professionnelle et la mutualisation des moyens entre les trois modalités de formation (Formation initiale sous statut scolaire, sous statut d’apprenti et la formation professionnelle continue) entrainera des besoins en compétences spécifiques en terme d’individualisation des parcours et des réponses pédagogiques. Or ce sont ces compétences qui sont aujourd’hui reconnues par les partenaires dont l’institution est en train de se priver.
Nous considérons que l’organisation n’est pas capable de réaliser une gestion prévisionnelle des compétences, par dilution des responsabilités et insuffisance de réflexion stratégique issue de la concertation et du dialogue sociale.
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