Compte-rendu GT académique PIAL

Un Groupe de Travail a été organisé par l'Académie d'Amiens le mardi 22 mars dernier pour réfléchir à l'amélioration du fonctionnement des PIAL.

Présentation d’un powerpoint sur les PIAL: Document PIAL présenté par l’administration

Depuis septembre 2021, les 3 départements de l’Académie ont un fonctionnement 100% PIAL.

Au cours de ce Groupe de Travail, le Sgen-CFDT Picardie a dénoncé l’impact de l’organisation actuelle des PIAL sur les conditions de travail des AESH mais aussi sur l’accompagnement des élèves en particulier dans le cadre des aides mutualisées puisque de nombreux AESH nous font remonter leurs difficultés lorsqu’on leur demande d’accompagner sur la même heure plusieurs élèves dont les besoins et profils sont souvent très différents.

  • Le Sgen-CFDT Picardie a demandé l’instauration d’un nombre d’élèves à accompagner ne dépassant pas deux (voire 3 élèves si les besoins de ces élèves en accompagnement le permettent) au cours de la même heure. L’administration répond que nationalement comme localement, aucune limite du nombre d’élèves accompagnés par un même AESH sur le même temps n’est officiellement prévu. Elle ajoute que les aides mutualisées ne concernent que des élèves dont l’accompagnement est plutôt léger (la MDPH ne notifierait pas d’élèves dont l’accompagnement est spécifique sur une aide mutualisée) et que normalement ne doivent pas être accompagnés par un seul AESH des profils très variés et dont l’accompagnement est spécifique. Elle ajoute qu’à leur connaissance, dans le cadre des aides mutualisées, les AESH ne suivent pas plus de 2 ou 3 élèves sur la même heure et sur des profils dont l’accompagnement est considéré comme léger ou non spécifique.

Le Sgen-CFDT Picardie fait savoir que ce ne sont pas les remontées que les collègues AESH lui font et demande que des consignes soient adressées aux têtes de PIAL et coordonnateurs de PIAL pour que ça soit vraiment le cas (donc pour un collègue AESH, pas plus de 2 ou 3 élèves à accompagner sur le même temps dans le cadre d’une aide mutualisée). L’administration répond qu’ils vont creuser et que ça sera le cas.

 

  • Le Sgen-CFDT a demandé que les collègues AESH qui ont un contrat avec un nombre d’heures leur permettant d’avoir une demi-journée libérée pour faciliter leur organisation familiale par exemple, soient assurés de ne pas être sollicités sur l’année entière sur cette demi-journée. Le Sgen-CFDT Picardie a justifié cette revendication en s’appuyant sur le fait que ça ne serait pas accepté si on modifiait l’emploi du temps d’un professeur en cours d’année en le faisant travailler une journée où il était libéré…

L’administration répond qu’elle ne peut garantir cet élément au regard des nombreux changements qui peuvent avoir lieu en cours d’année (arrivée de nouveaux élèves notifiés entre autres). Un membre de l’Administration répond que l’argument pour les professeurs ne fonctionnent que pour le 2nd degré. Le Sgen-CFDT Picardie en convient mais rappelle que les AESH sont parmi les personnels les plus précaires et qu’au regard de leur rémunération l’employeur ne devait pas abuser sur les exigences. L’Administration répond que les besoins demandent une constante adaptation et ne peuvent garantir ce genre de choses.

Le Sgen-CFDT Picardie a répondu en indiquant qu’il ne mettait pas en doute la bienveillance de l’Administration académique et départementale à ce sujet mais que la conclusion qu’on pouvait tirer était que la colère des AESH et des représentants des personnels sur la situation des AESH trouvait sa source dans le fait que les moyens étaient bien insuffisants parce que l’Etat ne se donnait pas les moyens de ses ambitions : une rémunération à la hauteur et un octroi de moyens suffisant aux académies permettrait de pouvoir recruter davantage d’AESH plus facilement.

 

  • Le Sgen-CFDT Picardie demande l’institutionnalisation d’une réunion avec toutes les AESH du PIAL en présence du coordonnateur en début d’année pour qu’ils soient partie prenante de l’établissement des emplois du temps. Cela est parfois le cas concernant les AESH intervenant dans le cadre d’une ULIS mais cela mériterait d’être généralisé.

L’Administration répond que c’est parfois prévu. Le Sgen-CFDT Picardie reviendra sur cette revendication lors du prochain GT.

 

Le Groupe de Travail devant être écourté puisque plusieurs membres de l’Administration ont d’autres réunions, le Sgen-CFDT Picardie a fait savoir en fin de réunion qu’il avait encore de nombreuses interventions à faire et a demandé la tenue d’un autre GT sur le sujet. L’administration a alors proposé aux OS d’envoyer leurs questions ou revendications à l’Administration qui y répondra lors d’un prochain GT.

Voici ci-dessous les éléments que le Sgen-CFDT Picardie va envoyer à l’Administration en vue du prochain GT. Ils reposent sur les remontées de terrain d’adhérents ou de collègues AESH qui ont répondu à notre sollicitation en amont de ce premier Groupe de Travail (envoyée sur les boîtes académiques de tous les AESH). Si toutefois, vous souhaitiez voir portées des revendications sur l’organisation des PIAL qui ne figurent pas dans la liste ci-dessous, n’hésitez pas à nous en faire part sur amiens@sgen.cfdt.fr

Revendications envoyées au Rectorat en vue du prochain GT PIAL (sans aucun ordre de priorité):

  • Rappel de la consigne qui doit être envoyée aux têtes de PIAL et coordonnateurs de PIAL pour que les AESH n’aient pas à accompagner plus de 2 ou 3 élèves au cours d’un même temps.

 

  • Rappel de la demande d’institutionnalisation d’une réunion avec toutes les AESH du PIAL, en présence du coordonnateur PIAL en début d’année pour qu’ils soient partie prenante de l’établissement des emplois du temps. Cela est parfois le cas concernant les AESH intervenant dans le cadre d’une ULIS mais cela doit être généralisé.

 

  • Lors de l’établissement des emplois du temps, et dans la mesure du possible, veiller à ce qu’un élève ne soit accompagné que par 2 AESH différents au maximum pour garantir un cadre plus sécurisant et efficace pour l’élève et permettre un échange entre les 2 AESH ce qui est d’autant plus compliqué si les accompagnants sont plus nombreux (et avec des façons de fonctionner différentes).

 

  • Les fiches de vœux sur les types de prises en charge et les niveaux scolaires sur lesquels les collègues AESH souhaitent intervenir doivent être généralisés et davantage pris en compte.

 

  • Prévoir dans l’emploi du temps des AESH du temps en dehors des heures de cours de l’élève pour pouvoir échanger avec lui, l’aider sur ses devoirs ou sur la gestion de ses cours. Prévoir également un temps pris en compte (dans l’emploi du temps ou encore dans le temps dit connexe) pour permettre aux AESH d’échanger avec leurs pairs (échange entre AESH qui accompagnent le/les mêmes élève.s, mutualisation de pratiques et d’outils) mais également avec les collègues enseignants.

 

  • Attribuer aux PIAL plus d’heures d’accompagnement que les seules heures notifiées par la MDPH : en augmentant la quotité des collègues y étant affectés ou encore en recrutant plus de personnels pour permettre le remplacement plus aisé des AESH absents. Dans la Somme, cela est déjà le cas mais l’Administration nous fait savoir que le nombre d’élèves notifiés ayant augmenté en cours d’année, cette marge de manœuvre a été totalement absorbée…

 

  • Dans l’intérêt des élèves, de leur famille et des AESH, organiser une réunion entre les AESH, les AESH et leurs familles en début d’année pour présenter les collègues AESH ainsi que le PIAL et son fonctionnement (l’idéal serait un temps en commun suivi d’un temps sur lequel les familles pourraient échanger avec le.s AESH qui suivent leur enfant).

 

  • Limiter l’intervention des AESH au cours d’une même journée à 2 établissements différents (actuellement après modification des emplois du temps en cours d’année, certains collègues se déplacent sur 3 établissements au cours de la même journée et parfois pour n’intervenir qu’une heure sur l’un d’entre eux) : cela pénalise les AESH tant au niveau de leurs conditions de travail que financièrement (les frais de déplacement ne sont pris en charge que si les établissements ne sont pas dans la même commune et pas dans une commune limitrophe avec existence d’un transport public).

 

  • Demande pour que des consignes claires soient envoyées aux AESH dans le cadre :
  • d’arrêt maladie (qui prévenir ? quel document transmettre et à qui ?)
  • de demandes d’autorisations d’absences (quel document ? à qui transmettre)
  • de formations ou de réunions syndicales (quel document ? à qui transmettre).

A cet effet, le vademecum AESH (guide) présenté l’an passé en CTA a-t-il été communiqué à l’ensemble des AESH de l’Académie ?

 

  • Le Sgen-CFDT Picardie revendique l’établissement de documents similaires pour chaque AESH quel que soit son employeur (Lycée mutualisateur, établissement ou DSDEN) ou son département.

 

  • Le nouvel accès pronote « accompagnant » permet aux AESH d’avoir une visibilité sur les emplois du temps des élèves qu’ils accompagnent officiellement mais ne permet pas d’avoir les emplois du temps des autres élèves qu’on leur demande parfois d’accompagner en remplacement de leurs collègues absents. Cela génère de grosses difficultés quand l’emploi du temps change en raison de l’absence d’un professeur par exemple. L’accès pronote traditionnel a été remplacé par l’accès accompagnant (en tout cas pour plusieurs AESH) au motif de ne pas leur donner accès à des informations concernant les élèves et étant jugées comme confidentielles. Le Sgen-CFDT Picardie dénonce cette mesure et rappelle que les AESH font partie intégrante des équipes éducatives et pédagogiques et qu’ils sont tenus, comme leurs homologues professeurs, à la discrétion professionnelle. Cette mesure ne va donc pas dans le bon sens…

 

  • De nombreux AESH nous disent ne pas être conviés aux ESS alors même qu’ils devraient être les personnels prioritairement invités à ces dernières. Parfois les AESH y sont conviés mais on oublie de les prévenir en cas de report. Qui doit envoyer ces invitations aux AESH ?