CA du CROUS

le CA du CROUS s'est déroulé le 2 novembre. Veuillez trouver les interventions du Sgen-CFDT Picardie

Intervention du SGEN CFDT au CA du 02/11/2020

Le SGEN-CFDT voudrait vous dire deux mots sur l’état d’esprit de nos collègues qui, malgré la fatigue engendrée par la 1ère vague et celle de la 2ème qui arrive à toute vitesse, restent toujours aussi mobilisés envers les étudiants et fidèles à leur poste de travail.

Nous avons bien eu une réduction de notre activité depuis mars, mais cette réduction n’a pas fait baisser pour autant la charge de travail compte tenu de l’exigence des protocoles de reprise d’activité au mois de juin sur la nécessité de briser la propagation du virus.

Nous avons donc des personnels stressés que ce soit par les nouvelles mesures obligatoires ou par une situation financière qui ne s’arrange pas.

Budget rectificatif N°1 sur l’exercice 2020 :

Ce budget rectificatif a pour objet d’ajuster les enveloppes suite aux éléments intervenus depuis le budget initial 2020.

A ce jour, nous n’avons pas de chiffre exact correspondant aux pertes d’exploitations des CROUS dues à la crise sanitaire. En juillet l’assemblée nationale mettait en avant dans son rapport sur le financement des CROUS 220 000 000 d’euros et les 20 et 21 octobre la Ministre de l’enseignement supérieur auditionnée par l’Assemblée nationale et le Sénat mettait en avant 147 500 000 d’euros.

La Ministre nous affirme qu’une partie de ces pertes a été financée au travers du 3ème PLFR (Projet de loi de finance rectificatif)qui se trouve dans ce Budget rectificatif N°1 et une autre partie le sera en fin de gestion, dans un 4ème PLFR.

Si la Ministre nous parle de financer une partie des recettes perdues.Est-ce que les CROUS vont devoir trouver des solutions sur leurs propres fonds pour combler ce qui ne sera pas financé ?

Les premiers signes d’ajustement de ce BR N°1, nous démontrent le recul des investissements avec un transfert du T7 (Budget investissement) vers du T3 (Budget de fonctionnement) de 340 000 euros.Nous pouvons voir également que la subvention pour charge de service public complémentaire qui est de l’ordre de 1 678 543 couvre uniquement :

  • Le repas à 1 euro pour les boursiers, réclamé par les étudiants et décidé par le gouvernement.
  • Le gel des loyers décidé l’année dernière pour le 1er janvier 2020.
  • La prime Covid19 de 77 790 euros.
  • Les (EPI) Equipements de protection individuelle.
  • Et seulement une partie des pertes d’exploitation liée à la crise entre mars et août 2020.

Cette prise en charge partielle de ces pertes d’exploitation nous amène à un solde budgétaire de – 3 491 117 et un résultat prévisionnel de -1 068 743 euros.

Le tableau N° 2 sur les autorisations budgétaires nous détaille bien le manque de recettes malgré le complément de subvention (– 1 414 879 euros en recettes) et les économies que nous avons pu faire dans les dépenses sur le fonctionnement à hauteur de(-181 080 euros).

L’analyse que nous pouvons faire c’est que l’Etat et le CNOUS ont fait de gros efforts mais des efforts qui sont loin d’être à la hauteur des manques de recettes de notre établissementpour 2020.

Allons-nous éponger ces pertes déjà importantes alors que l’exercice 2020 n’est pas terminé, que de nouvelles mesures sanitaires viennent d’être annoncées comme la fermeture des universités avec comme seule activité pour les RU des repas à emporter ?

Pour ce qui concerne les résidences universitaires et au vu des nombreux départs précipités, beaucoup d’étudiants nous demandent aujourd’hui le non-paiement des loyers pendant ce nouveau confinement compte tenu des cours maintenus uniquement à distance ! Allons nous suivre cette demande comme pour la première vague ?

Nous espérons donc que les pertes qui n’ont pas été épongées par le complément de subvention dans ce 3èmeProjet de loi de finance rectificatif, le soient dans le 4èmeprojet de loi de finance en fin gestion, si nous ne voulons pas ralentir davantage nos investissements et baisser de manière importante le budget de fonctionnement pour 2021 ?

Si l’Etat ne comble pas le manque à gagner par une réévaluation de la subvention pour charge de service public pour 2021, je crois que notre résultat sera encore plus catastrophique qu’aujourd’hui et les marges de manœuvre pour 2021 seront très faibles s’il y a une reprise d’activité.

Ceci dit et compte tenu des premiers efforts constatés de la part de notre ministère nous voterons pour ce budget rectificatif N°1.

Retrouvez également Compte rendu CT du 09 novembre