GA-transports-logistique : famille de métiers ou pas famille de métiers ?

L’arrêté soumis au vote du Conseil Supérieur de l’Éducation le 11 mars 2019 prévoit une période transitoire afin que les établissements ne disposant pas de toutes les formations ne soient pas rattachés à la famille de métiers GA-transports-logistique. Il est toujours en attente de publication !

Enseignement professionnel - GA-transports-logistique

Le Sgen-CFDT n’est pas opposé aux familles de métiers qui permettent une entrée progressive dans une filière, à condition que celles-ci soient cohérentes dans leur création et leur mise en place.

Pour autant la famille métiers GA/transport/logistique n’est cohérente ni dans sa création, par manque de réelles compétences communes de 2nde , ni dans sa mise en place vu le peu d’établissements à même de proposer les 3 formations. Le Sgen-CFDT s’est donc abstenu lors du vote de l’arrêté créant les 3 premières familles métiers au CSE du 4 décembre 2018.

Les alertes du Sgen-CFDT sur la difficulté de créer une famille de métiers lorsque les établissements proposant les spécialités sont éloignés géographiquement les uns des autres ont été prises en compte. Ainsi un arrêté voté au CSE du 11 mars permet aux établissements n’ayant que le bac pro GA de proposer uniquement la spécialité « gestion administration » pour l’année à venir.

Malheureusement, la non-publication de l’arrêté à ce jour et le manque de communication auprès des académies ne permet pas aux recteurs de diffuser cette information auprès des établissements.

Un accompagnement qui n’est pas à la hauteur des enjeux

C’est donc dans une grande confusion que les équipes préparent la rentrée 2019.

La notion même de mise en place de famille de métiers GA/Transport/logistique est particulièrement floue. En effet, la lecture du « guide pédagogique d’accompagnement  de la 2ndeGA/T/L » met en exergue le manque de compétences communes et donc, la difficulté à mettre en place cette famille de métiers. Pour les établissements proposant les 3 Bac pro on pourrait comprendre que les progressions devront être réalisées par 3 équipes pédagogiques donc au moins 3 enseignants (dans les faits ce serait plutôt 6), ce qui complexifie la mise en oeuvre de cette famille de métiers.

Le manque d’accompagnement des équipes enseignantes dans ces mises en place ne permet pas aujourd’hui d’être optimiste sur la réussite de cette réforme insuffisamment négociée et mise en oeuvre de manière précipitée comme nous l’avons déjà écrit. Nous déplorons que les moyens déployés notamment pour la formation des équipes ne soient pas à la hauteur de l’ambition affichée par le ministère.