Compte-rendu de la réunion avec le DASEN de la Somme

Des représentantes du Sgen-CFDT Picardie ont été reçues par le DASEN de la Somme dans le cadre d'une bilatérale pour pouvoir obtenir les réponses aux questions que le syndicat souhaitait aborder concernant le 1er degré. Voici donc ces questions et les réponses données par l'Administration.

Le DASEN de la Somme était accompagné de Mme la DASEN adjointe Mme Lameynardie et de Mme Grardel, Inspectrice en charge de l’Education Prioritaire. Le Sgen-CFDT Picardie était représenté par Florine Personne et Tiphanie Laurent.

Les interventions du syndicat et les réponses de l’Administration

– Les horaires de certaines formations du plan français/maths ou de certaines concertations REP+ sont prévus après une journée de classe et avant une autre (16h30/19H ou encore 17H/19h le jeudi par exemple). Des collègues de la circonscription d’Amiens Nord nous ont même indiqué être convoqués à ces concertations douze fois deux heures dans l’année sur ces horaires, soit 24h de concertations qui seraient rattrapées par 4 jours de compensation durant l’année scolaire. Ces horaires sont peu respectueux du rythme des enseignants et de leur organisation familiale, de nombreux services périscolaires fermant leurs portes à 18h30.

Réponse :  – Concernant les formations du plan Français/maths, ce type d’horaire a été proposé sur un créneau de formation pour permettre de réunir tous les enseignants concernés.

– Concernant les concertations REP+, Mme Grardel a pris attache de ses équipes et ce type d’horaire est à priori prévu à raison de 3 créneaux de 2 h dans l’année pour permettre aux enseignants concernés des écoles et à ceux concernés des collèges de se rencontrer. Les enseignants ont été consultés sur leurs préférences (fin de journée ou midi ou mercredi). La consultation a abouti à cette organisation d’autant qu’avec le temps de déplacement, il apparaissait très difficile de les organiser le midi (le syndicat a reprécisé que certains enseignants avaient opté pour le midi et qu’ils avaient reçu une fin de non-recevoir par le CPC en charge du dossier). Le Sgen-CFDT Picardie n’ayant pas les mêmes éléments concernant les 24h de concertation prévues sur une des circonscriptions, Mme Grardel nous propose de la recontacter à ce sujet. Le Sgen-CFDT Picardie va donc reprendre contact avec les enseignants qui l’avaient sollicité pour vérifier si l’organisation a évolué.

Si toutefois, vous étiez convoqués à plus d’une formation dans le cadre du plan français/maths ou à des concertations à raison de plus de 3 x 2h dans l’année scolaire sur ce type d’horaires, n’hésitez pas à revenir vers le Sgen-CFDT Picardie (mail: amiens@sgen.cfdt.fr) afin qu’il intervienne.

 

– Direction en REP+: les réunions REP+ ont lieu sur la journée de décharge donc de facto ces directeurs sont lésés pour le travail administratif et la gestion de leur école.

Réponse : cette organisation (même jour de décharge des directeurs sur un même secteur REP+ pour leur permettre de se rencontrer) avait été arrêtée les années précédentes pour éviter d’organiser ces réunions après la classe et afin de ne pas impacter le temps de classe ou la vie personnelle des directrices et directeurs d’écoles. Mme Grardel ajoute que l’exercice de la direction en REP+, reconnu par une indemnité induit ces temps de concertation qui sont essentiels au bon fonctionnement du réseau.

Le Sgen-CFDT Picardie a ajouté qu’il serait judicieux de reconsulter les collègues concernés. Mme Grardel répond que les directrices et directeurs d’école concernés ne doivent pas hésiter à faire remonter les difficultés à leur circonscription en vue d’éventuels ajustements.

 

– Pour certaines concertations REP+, les groupes sont imposés avec le panel complet des collègues du CP au CM2 avec une seule commande: construire des outils communs du CP au CM2, ce qui parait très compliqué. Les collègues déplorent ce fonctionnement. Aucun cadrage n’est à priori donné mais il faut faire remonter un compte-rendu sur ce qui a été produit à la fin de séance.

Le DASEN répond que la progressivité des apprentissages sur l’ensemble de la scolarité rend cohérente ce genre de demande sur tous les niveaux de l’école élémentaire. Mme Grardel ajoute que ce genre d’organisation peut s’entendre même si elle conçoit que les enseignants aient également besoin de se réunir par cycle ou encore par niveau mais qu’un lien doit être fait entre les cycles. Mme Grardel nous indique qu’il serait regrettable que des enseignants aient l’impression de perdre leur temps lors de ces créneaux si utiles, que toute concertation doit faire l’objet d’un cadrage et que les équipes ne doivent pas hésiter (y compris le jour J) à recontacter la circonscription si le cadrage est absent, n’est pas clair ou incompris.

 

– Le nombre de modulateurs REP+ ne semble pas en adéquation avec le nombre de PE en REP+ à remplacer pour les jours de concertation/formation : certaines classes ont à chaque fois des personnels brigades différents (et pas forcément des modulateurs).

Réponse : Mme Grardel nous confirme qu’il n’y a pas autant de modulateurs REP+ que de PE enseignants en REP+ et que les services font leur maximum pour organiser les choses de manière à ce que ça se passe bien. Le Sgen-CFDT Picardie demande à ce que soit étudié un fonctionnement qui permette à chaque enseignant de bénéficier d’un modulateur pour le remplacer sur une partie des concertations et afin que ce ne soient pas toujours les mêmes enseignants qui n’en bénéficient pas.

Mme Lameynardie et Mme Grardel se sont engagées à en discuter avec leurs services en vue d’avoir une meilleure répartition l’année scolaire prochaine (l’organisation étant déjà arrêtée pour l’année scolaire en cours).

 

– Classes de GS à effectif réduit créées à la rentrée 2021: la mairie d’Amiens n’avait pas fourni le matériel à au moins deux des classes concernées et les collègues ont dû composer avec une classe sans meubles et sans matériel et les récupérer ensuite comme elles ont pu.

Réponse : le DASEN répond qu’Amiens est la commune de la Somme la plus « habituée » à gérer l’installation de classes à effectif réduit puisque la commune concentre une grande majorité des écoles en éducation prioritaire et que ces situations sont très isolées. Il ajoute que les directeurs des écoles concernées devraient être vigilants dès le mois de juin (date à laquelle les ouvertures de classes sont quasiment toutes connues) et s’assurer que la création est bien prise en compte par la mairie.

 

– Plusieurs remontées du terrain font état de l’absence du médecin scolaire lors de la rédaction de PAI qui nécessitent l’intervention éventuelle des enseignants sur des gestes qui sont loin d’être usuels. Plusieurs enseignants nous ont confié craindre la nécessité d’intervenir alors même qu’aucun personnel médical ne leur avait montré comment faire et n’ayant eu pour seul consigne que celles de la famille (ex : nécessité d’injecter de l’adrénaline en cas de choc anaphylactique). Pour le Sgen-CFDT Picardie, il est essentiel que les enseignants soient correctement informés par des professionnels dans ce genre de situation.

Réponse : Le DASEN nous indique que la Somme est le seul département picard à bénéficier d’une occupation de tous les postes de médecins scolaires. Pour autant, il convient en effet que les enseignants ne doivent prendre aucun risque en accomplissant des gestes médicaux qui ne relèvent pas forcément de leurs compétences sans avoir été formés à le faire. Ainsi, en cas de difficulté, il appelle chaque enseignant concerné à prendre attache du médecin scolaire, voire du médecin conseiller technique de la DSDEN (Dr Perdu) pour lui demander un avis médical.

 

– AESH et heures connexes: comment ça se passe quand elles sont épuisées en cours d’année? Le Sgen-CFDT Picardie donne pour exemple la situation d’un collègue AESH qui a déjà épuisé, à ce stade de l’année, les trois quarts des heures connexes dues.

Mme Lameynardie répond qu’il est étrange que le collègue ait déjà épuisé une très grande majorité de ses heures connexes à cette date et émet l’hypothèse d’une participation à des réunions auxquelles le collègue n’aurait pas dû assister. Elle ajoute que de nombreux AESH terminent l’année scolaire en n’ayant pas effectué la totalité de ces heures connexes. Le Sgen-CFDT Picardie a répondu de nombreux collègues AESH n’osaient certainement pas refuser une convocation ou une invitation émanant de leur administration et qu’il était nécessaire de demander aux coordonnateurs ULIS d’être vigilants à ne pas convier les AESH qu’ils coordonnent à de nombreuses réunions au risque de voir les heures dues épuisées avant la fin d’année. Mme Lameynardie en a convenu et abordera le sujet avec ses services.

 

– Andjaro: suite au message de Mme Garidi (indiquant qu’elle risque d’envoyer des sms pendant le week-end et le soir le temps de former la collègue qui remplace Mme Van Dycke) peut-on avoir une idée de la date pour un retour au fonctionnement habituel?

Réponse : le DASEN dit être conscient que l’absence du seul personnel formé à l’utilisation du logiciel de gestion du remplacement (mis à part Mme Garidi) impacte le fonctionnement pour les collègues remplaçants mais également pour les services. Il dit que Mme Garidi fait son possible pour qu’un retour à la normale soit le plus rapide possible mais qu’il est impossible de donner une date. Le Sgen-CFDT Picardie a une nouvelle fois indiqué au DASEN toute la confiance qu’il avait dans la gestion de la DPE6 et de ses personnels qui font un travail bienveillant et de qualité tout en appelant de ses vœux le fait de garder la collègue remplaçante (qui sera alors formée à ce logiciel) au sein de la DPE6 afin de ne pas être à nouveau dans cette situation. Le DASEN a convenu qu’il était nécessaire de penser l’organisation pour ne pas que ça se reproduise et qu’ils y réfléchiraient.

 

– Les directeurs titulaires bénéficient du soutien d’un tuteur qu’ils peuvent solliciter en cas de difficulté. Le Sgen-CFDT Picardie a demandé quels dispositifs étaient mis en place pour accompagner les directeurs faisant fonction ?

Réponse : Mmes Grardel et Lameynardie nous répondent que les directeurs faisant fonction ont tous été intégrés pour un accès à la plateforme Direction, qu’ils ont tous été destinataires d’un mail de la part de Mme Jouy, directrice référente du département, pour les inviter à la solliciter en cas de problème. Elles ajoutent, qu’en cas de difficulté, les collègues faisant fonction ne doivent pas hésiter à solliciter l’IEN. Pour terminer, elles indiquent que les circonscriptions prennent le soin de prévenir les écoles voisines de l’école concernée quand une directrice ou un directeur non titulaire prend ses fonctions afin qu’ils puissent lui apporter leur soutien en cas de besoin.

 

– Les coordonnateurs d’ULIS écoles ne sont pas remplacés pendant leurs journées de formation/concertation/compensation REP+. Ce systématisme laisse penser à plusieurs collègues qu’ils ne sont pas essentiels et qu’on ne tient pas compte sur ces journées de la nécessaire prise en charge des élèves en inclusion. Par ailleurs, cela peut créer des tensions dans l’équipe qui sait que dès lors que le coordonnateur ULIS doit s’absenter, ils ne bénéficieront d’aucune aide pour la prise en charge des besoins particuliers des élèves d’ULIS.

Réponse : Le DASEN nous répond que les collègues ne doivent surtout pas se sentir dévalorisés vis-à-vis de ce non remplacement et que c’est justement parce que leurs compétences les rendent difficilement remplaçables ponctuellement par des personnels non formés à cette prise en charge spécifique. Le Sgen-CFDT Picardie lui a répondu qu’il comprenait qu’un remplacement d’une classe soit prioritaire vis-à-vis d’un remplacement de coordonnateur ULIS mais qu’en cas de disponibilité de personnels remplaçants, et en particulier lorsque plusieurs enseignants de l’école sont absents en même temps (ex : concertation REP+), il serait bon de remplacer les coordonnateurs. Le DASEN a indiqué qu’il n’y était pas opposé dès lors que ça serait possible mais que ça serait très loin d’être systématique puisque les moyens de remplacement ne le permettent pas et que la priorité resterait à la « couverture » des classes.

 

– 6h sont à déduire des APC pour compenser l’entrée informatique des résultats d’évaluations CP et CE1. Quelle compensation pour une directrice ou un directeur qui a un CP ou un CE1 et qui ne doit pas d’APC?

Le DASEN a rappelé que les directeurs et directrices ayant une classe de CP ou CE1 pouvaient bénéficier de journées de décharge pour effectuer ces entrées (ou pour compenser le temps passé à le faire). Les directrices ou directeurs qui ont un CP pourront donc bénéficier d’une journée de décharge pour les évaluations de début d’année et d’une seconde journée de décharge pour les évaluations de début 2022. Concernant les directeurs ou directrices qui ont un CE1, ils peuvent quant à eux bénéficier d’une journée de décharge (une seule session d’évaluation étant prévue). Le DASEN ajoute que pour les directeurs qui bénéficient d’une décharge réglementaire (selon le nombre de classes), ils peuvent aussi s’arranger avec le/la collègue qui assure l’enseignement durant la ou les journées de décharge de direction pour qu’il rentre informatiquement les résultats en compensant par une déduction de 6H sur les APC. Pour terminer, le DASEN précise que pour les directeurs ou directrices ayant une classe de CP/CE1, seuls deux journées de décharge seraient accordées et que ça n’était pas cumulatif.

 

– Dans l’Aisne, pour les formations pédagogiques, un lien permettant de suivre les formations à distance est systématiquement proposé,  ce qui permet aux collègues de suivre ça de chez eux ( facilitant ainsi leur organisation familiale entre autres). Le Sgen-CFDT Picardie demande la même possibilité dans la Somme d’autant que c’est une préconisation de la DGRH.

Le DASEN répond que la DHRH n’a pas donné consigne d’organiser toutes les formations à distance mais qu’il n’est pas fermé à ce que pour certaines formations, en fonction du contenu et des modes d’organisation retenus par les formateurs, il soit proposé une visioconférence. Le Sgen-CFDT Picardie rappelle qu’il ne revendique pas l’organisation des formations strictement à distance, plusieurs collègues préférant le présentiel mais qu’il demande à ce que ça soit proposé aux collègues comme alternative. Cela permettrait à certains collègues ayant des contraintes familiales et au regard des créneaux sur lesquels sont proposées ces formations, d’y assister avec moins de difficulté.

 

– Les étudiants en M1 qui sont AED en préprofessionnalisation cette année auront -ils une priorité pour un contrat alternant M2 l’an prochain?

Mme Lameynardie nous répond que pour l’année scolaire en cours, la DSDEN a répondu favorablement à toutes les demandes des étudiants de M2 pour obtenir un contrat d’alternant. Ils ont eu plus de demandes que ce qu’ils avaient prévu mais les supports étant disponibles, elles ont toutes été acceptées. Actuellement ce sont 52 collègues étudiants en M2 qui ont signé un contrat d’alternant dans la Somme. Pour les années à venir, sauf si les demandes affluaient au point de ne pouvoir les honorer, il n’y a pas de raison que ça change et la DSDEN dit d’ailleurs encourager ce genre de démarche.

 

– La circulaire IFF (Indemnité Forfaitaire de Formation) qui concerne spécifiquement les PES est parue le 21 septembre sur la plateforme circulaire (alors qu’elle est datée du 07/09) pour rendre le dossier le 22/09. Les délais étant bien trop courts, quel recours pour les collègues qui étaient hors délai ?

Réponse : le DASEN nous indique qu’il n’a pas signé cette circulaire qui émane du rectorat et pas de la DSDEN. Il ajoute qu’il est certain qu’au regard de ces délais, les stagiaires ont obtenu un délai supplémentaire pour le faire.

Si ce n’était pas le cas et qu’il était sollicité à ce sujet, le Sgen-CFDT Picardie interviendrait auprès du Rectorat.

 

– La PMI n’intervient plus auprès des élèves de PS mais uniquement en MS. C’est très problématique et il y a des risques de passer à côté de nombreux troubles ou pathologies chez les très jeunes élèves.

Réponse : le DASEN et ses collaboratrices conviennent que c’est problématique mais que les médecins scolaires (qui ne prennent normalement en charge que les élèves à partir de 5 ans) sont d’ores et déjà sollicités à ce sujet dans le cadre du Pôle Ressources. Il est nécessaire que les enseignants des classes de TPS et PS alertent ces derniers s’ils détectent une difficulté médicale ou s’ils s’interrogent à propos d’un élève de leur classe. Une fiche repérage enseignant devrait bientôt voir le jour pour faciliter la transmission au médecin scolaire ou au Pôle ressources des situations détectées. Mme Lameynardie ajoute que les ADR et ADP sont déjà sensibilisés aussi à cette problématique concerna

Par ailleurs, Mme Grardel nous informe qu’une association s’est engagée pour effectuer des dépistages de troubles visuels chez les plus jeunes élèves de la Somme et plus particulièrement dans les secteurs ruraux qui sont plus éloignés des structures médicales.

 

– Les postes POP (Postes à Profil proposés au niveau national) sont proposés aux collègues dans un mail dans le cadre du mouvement interdépartemental.  Même s’il n’y en a qu’un seul dans la Somme cette année (la direction de l’école de Péronne), il apparaît que dans la grande majorité, les collègues ne souhaitant pas changer de département ne se préoccupent que très peu de la circulaire afférente au mouvement interdépartemental. Or, ces postes POP pourraient tout à fait intéresser des collègues déjà en poste dans la Somme qui n’auraient alors pas à changer de département. Le Sgen-CFDT Picardie demande à ce que les collègues soient informés de manière plus claire qu’ils peuvent postuler sur ces postes POP en participant au mouvement interdépartemental mais sans avoir à changer de département.

Mme Lameynardie et le DASEN nous indiquent qu’ils pensent que c’est clair pour les collègues. Nous leur répondons que c’est loin d’être le cas et que la grande majorité des enseignants ignorent qu’il est possible d’obtenir des postes à profil en participant aux permutations (ou mouvement inter) sans avoir pour autant à changer de département (mais en s’engageant à occuper le poste pendant au moins 3 ans). Devant notre insistance, le DASEN et son adjointe se sont engagés à aborder le sujet avec leurs services.