Pétition pour défendre l’université et ses personnels en Picardie

Une position inter-syndicale a été prise pour préparer une assemblée générale ! Une pétition est à signer.

Pétition à signer massivement !

Une Assemblée générale des personnels a eu lieu hier (voir plus bas), plus de 150 personnes se sont réunies à l’appel de l’intersyndicale de l’UPJV, rejointes par quelques étudiant.e.s venu.e.s en délégation. Une AG d’étudiant.e.s avait lieu au même moment.

L’AG a adopté à l’unanimité des présent.e.s et des organisations syndicales signataires un texte proposé en pétition:A SIGNER MASSIVEMENT ICI

Merci d’indiquer votre statut (Enseignant.e; EC ; Biatss, étudiant.e) dans le champ « commentaire ».

Nous appelons également les personnels et les étudiant.e.s à:

un rassemblement devant le rectorat à 13h mardi 12 décembre

soit 2 jours avant le CA de l’UPJV.

Les premières signatures de la pétition seront déposées au Rectorat mardi.

Sans vous, sans l’unité des personnels et des étudiant.e.s, nous ne gagnerons rien !
Une signature et une participation à un rassemblement pour le service public de l’Université, pour l’UPJV, les personnels, les étudiant.e.s et leurs familles, c’est important!

 

Université: une situation budgétaire catastrophique

Assemblée générale des personnels de l’université  – Jeudi 7 décembre à 14 H – Campus, Amphi 600

La situation budgétaire de l’UPJV est catastrophique. Elle est devenue si grave qu’est envisagée l’hypothèse de geler, pour un an au moins à compter de 2018, tous les recrutements de personnels : Biatts, enseignant.e.s et enseignant.e.s-chercheur.e.s.

Geler, pour un an au moins à compter de 2018, tous les recrutements de personnels

C’est également l’état des finances qui justifie actuellement les réductions importantes de l’offre de formation (en Licence, comme en Master) demandées aux équipes pédagogiques. Les volumes horaires d’enseignement sont partout réduits, parfois jusqu’à 25 ou 30%.

Les volumes horaires d’enseignement sont partout réduits, parfois jusqu’à 25 ou 30%

La situation budgétaire actuelle n’est que l’aboutissement d’une détérioration progressive des finances de notre université depuis qu’elle est passée, en 2011, sous le régime dit des « responsabilités et compétences élargies » en application de la Loi LRU (Liberté et Responsabilités des Universités) de 2007.

Comme ailleurs en France, notre université est très attractive. Elle remplit une mission de service public essentielle dans un territoire qui a besoin d’augmenter le niveau général de formation. Les lycéen.ne.s et leurs familles l’ont bien compris. Le nombre d’étudiant.e.s ne cesse de croître depuis plusieurs années (30 000 aujourd’hui contre 25 000 en 2013) mais les moyens financiers ne suivent pas. Les gouvernements successifs demandent aux universités et leurs personnels toujours plus d’efforts mais asphyxient le fonctionnement en ne compensant pas (ou très peu) tout ce qui peut contribuer à l’augmentation des dépenses. La dégradation des conditions d’accueil des étudiants se répercute sur les conditions de travail de toute la communauté universitaire. C’est encore pire pour l’UPJV, notoirement sous dotée en personnels et en budget de fonctionnement, en comparaison d’autres universités.

Au nom de quoi la dépense moyenne pour un.e étudian.t.e de l’UPJV est-elle inférieure d’un quart à celle d’un étudiant.e niçois.e ou parisien.ne ?

Les responsables de cette situation sont les gouvernements successifs qui n’ont eu cesse de distribuer des miettes aux universités alors que les besoins en matière d’accueil des étudiant.e.s sont de plus en plus criants. Les personnels sont à bout ! La dépense moyenne par étudiant.e baisse mais le gouvernement actuel (cf. projet de loi relatif à « l’orientation et la réussite des étudiants ») a l’indécence de demander aux universités de renforcer l’accueil et la réussite en licence tout en généralisant la sélection à l’entrée en première année sur la base de capacités d’accueils. Selon nous, la mission de l’université ne consiste pas à exclure, mais à garantir la transmission des savoirs pour toutes et tous et à poursuivre ainsi la démocratisation de l’enseignement supérieur.

L’édifice public de l’enseignement supérieur s’effrite de plus en plus. Que le ministère ou l’IGAENER (inspection générale de l’administration de l’éducation nationale et de la recherche), missionnée par notre université, ne nous disent pas que la masse salariale de notre université est trop importante et qu’il faudrait mieux la « gérer ».

Pour mener à bien nos missions de service public, pour ne pas mettre en danger l’avenir des étudiant.e.s, pour ne pas ruiner les efforts et la confiance que placent les familles en leurs enfants et en l’université, l’UPJV a besoin de nouveaux moyens financiers et humains pour faire fonctionner les formations sans les brader, pour assurer un encadrement pédagogique et des enseignements de qualité.

faire fonctionner les formations sans les brader

Nous, Sgen-CFDT,  Snasub-FSU, Snesup-FSU, SNPREES-FO, SUD Education, organisations syndicales de tous les personnels :

Ø   refusons le gel des recrutements et les nouvelles réductions des maquettes de formation qui nous sont demandées ;
Ø   demandons à la Présidence de l’UPJV l’abandon des mesures envisagées ;
Ø   demandons au ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche un plan d’urgence pluriannuel pour sauver l’UPJV ;
Ø   revendiquons que la dotation ministérielle de l’UPJV (masse salariale et fonctionnement) soit abondée de 7 Millions d’euros pour le budget 2018 ;
Ø   appelons toutes et tous les personnels à se réunir en AG le jeudi 7 décembre à 14 H au Campus (amphi 600), pour faire un état des lieux de la situation à l’université et discuter des conséquences de ces annonces.

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